DĂšsque le vent soufflera je repartira DĂšs que les vents tourneront nous nous en allerons C'est pas l'homme qui prend la mer C'est la mer qui prend l'homme Moi la mer elle m'a pris Je m'souviens, un vendredi Ne pleure plus ma mĂšre Ton fils est matelot Ne pleure plus mon pĂšre Je vis au fil de l'eau, Regardez votre enfant Il est parti marin Je sais c'est pas marrant Mais c'Ă©tait Pendantce temps les Ciconiens, en prenant la fuite, appellent Ă  leur secours d'autres Ciconiens, leurs voisins, plus nombreux et plus vaillants qu'eux. Ces Ciconiens habitaient l'intĂ©rieur du pays ; ils savaient combattre du haut de leurs chars, et attendre leurs ennemis de pied ferme. DĂšs le point du jour ils accourent, et ils sont innombrables comme les feuilles et les fleurs qui Ledanger, ce n'est pas ce qu'on ignore, c'est ce que l'on tient pour certain et qui ne l'est pas. Mark Twain. Le dernier degrĂ© du bonheur est l'absence de tout mal. Epicure. Le diable est dans les dĂ©tails. Le difficile, c'est ce qui peut ĂȘtre fait tout de suite ; lÂŽimpossible, cÂŽest ce qui prend un peu plus de temps. HĂ©raclite cash. Portrait François Richer C’est pas l’homme qui prend la mer » !Africa-Press – Congo Brazzaville. Cap sur Pointe-Noire oĂč François Richer, grand spĂ©cialiste de toutes les pĂȘches, fin cuisinier et installĂ© au Congo depuis 10 ans, flirte depuis toujours avec les ocĂ©ans. Comme dit la chanson C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme »Il est nĂ© en France en 1969, dans une petite commune d’à peine 20 000 habitants appelĂ©e Saint LĂŽ au cƓur de la rĂ©gion de Normandie. François Richer a grandi dans un milieu modeste, entre une mĂšre au foyer et un pĂšre employĂ© aux PTT Postes et tĂ©lĂ©communications dont il a gardĂ© l’uniforme bleu de nuit. Cette veste de facteur, j’y tiens, elle est vintage, presque collector, c’est un souvenir d’enfance du temps oĂč j’ai commencĂ© la pĂȘche avec mon pĂšre dans les marais du Cotentin. On y pĂȘchait le brochet et la perche, deux poissons carnassiers d’eau douce. L’amour de la pĂȘche m’est venu de cette Ă©poque de l’enfance », s’est-il souvenu. Comme hameçonnĂ© Ă  cet amour de la pĂȘche, François dĂ©sertera une Ă©cole qu’il n’aime que trop peu pour s’embarquer dĂšs l’ñge de 17 ans sur un caseyeur bulotier au port de Granville. L’ancre est levĂ©e, voilĂ  François devenu matelot Ă  pĂȘcher ces mollusques marins qu’on appelle bulots. C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme », chantait aime bien Renaud. Il aime aussi les chansons de marins qu’il connaĂźt sur le bout de ses doigts qui se frottent au sel des ocĂ©ans car, de Granville Ă  la Baie de Pointe-Noire, c’est une longue histoire. C’est d’abord, Ă  l’est du Cotentin, un autre bateau, Le LaĂ«titia », la pĂȘche Ă  la drague ou au chalut et les coquilles Saint-Jacques, trĂšs recherchĂ©es par les gastronomes. Il y a eu une rencontre formidable avec un homme hors du commun, Jean Paul, avec qui je pĂȘchais la seiche au-delĂ  des cĂŽtes et qui m’aura transmis toutes les valeurs de la pĂȘche et le respect de l’environnement. Dans un mĂ©tier qui te ne fait pas vraiment de cadeaux, je peux dire que lui c’était un bonhomme », a soulignĂ© François. Et d’ajouter Quand Jean Paul est dĂ©cĂ©dĂ©, j’ai achetĂ© plus tard mon propre bateau, un doris qui est une embarcation en bois et Ă  fond plat, je pĂȘchais le bar Ă  la canne. Par la suite, j’ai enchaĂźnĂ© avec un bateau plus grand, l’EurĂ©ka, pour pĂȘcher les coquilles Saint-Jacques, les raies blanches, les soles, je les revendais moi-mĂȘme en direct, Ă  la criĂ©e ou sur les marchĂ©s. De temps en temps, j’allais aussi aux huitres ».Il y aura d’autres bateaux, le Karentez coulĂ© dans l’archipel anglo-normand des EcrĂ©hous, le Formule 1, le Steven, des bateaux toujours de plus en plus grands et quelques rĂȘves Ă  la fin qui dĂ©rivent au large. Mon dernier bateau et moi, ça matchait pas trop, il n’était pas assez performant alors j’ai ouvert une parenthĂšse et je me suis engagĂ© sur les navires des Abeilles, spĂ©cialisĂ©s dans le remorquage et le sauvetage en haute mer », a lĂąchĂ© François. Mais l’amour de la pĂȘche est le plus fort. Cap sur d’autres horizons, l’Ecosse et la mer du nord ou encore Terre Neuve, au Canada, pour la pĂȘche dans les grands fonds, avec parfois des creux de 12 mĂštres, des vents Ă  60 nƓuds et oĂč la tempĂ©rature fait – 40°. Ce fut d’autres expĂ©riences, rudes et magnifiques, avec des paysages d’une autre dimension oĂč j’ai pĂȘchĂ© le pĂ©toncle gĂ©ant ou encore le concombre des mers trĂšs prisĂ© par les Asiatiques », s’est illuminĂ© François dĂ©sormais installĂ© au Congo depuis 10 ans. En dehors de son travail sur un crew boat pour Total Energies, François s’adonne forcĂ©ment, et dĂšs qu’il peut, Ă  la pĂȘche. De sa passion, il en a fait presque une vĂ©ritable encyclopĂ©die ! Alors ? Du poisson au menu ? Ici, Ă  Pointe-Noire, j’avoue une prĂ©fĂ©rence pour le bar », a conclu ce presque ichtyologue !Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Brazzaville, suivez Africa-Press Une statue de LĂ©nine Ă  Saint PĂ©tersbourg, le 26 juin 2017. AFP PHOTO / Mladen ANTONOV Article AbonnĂ© Les habitants d'Henitchesk, dans le sud de l'Ukraine, en Ă©taient convaincus jamais plus ils ne verraient dans leurs rues cet homme reconnaissable Ă  sa barbiche et sa mine sĂ©vĂšre. Pourtant, LĂ©nine a refait son apparition, mi-avril, dans cette station balnĂ©aire de la mer Noire. Dans la foulĂ©e de l'invasion russe, une statue du pĂšre de la rĂ©volution bolchevique a Ă©tĂ© installĂ©e en centre-ville. La prĂ©cĂ©dente avait Ă©tĂ© dĂ©boulonnĂ©e dans la foulĂ©e de la rĂ©volution de fĂ©vrier 2014, comme plus de 1 300 effigies dans le pays. Symbole d'une fausse libĂ©ration et d'une vĂ©ritable occupation, LĂ©nine, de son vrai nom Vladimir Ilitch Oulianov, reste un emblĂšme aussi intouchable qu'utile pour la Russie, oĂč perdurent les monuments Ă  sa gloire, de mĂȘme que dans les pays ou territoires restĂ©s dans l'orbite de Moscou Asie centrale, BiĂ©lorussie, Transnistrie. MalgrĂ© la disparition de l'URSS, son mausolĂ©e, adossĂ© au Kremlin et ouvert aux visiteurs, est toujours entretenu, de mĂȘme que son corps momifiĂ© comme celui d'un pharaon. En France, une vingtaine de rues portent encore son nom, comme dans la municipalitĂ© communiste d'Ivry-sur-Seine Val-de-Marne. Cette persistance dans l'espace public rappelle combien ce personnage, contrairement Ă  Staline, continue d'ĂȘtre sacralisĂ©. Pour les uns, dont une partie de la gauche occidentale, LĂ©nine est le hĂ©ros d'une rĂ©volution aussi importante que la RĂ©volution française. Pour les autres, en particulier les historiens ayant travaillĂ© sur des archives soviĂ©tiques inaccessibles jusqu'aux annĂ©es 1990, il est Ă  ranger dans la catĂ©gorie des plus sanglants despotes de Russie. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement "Un tempĂ©rament tapageur et capricieux"Comment expliquer l'indulgence dont il continue de bĂ©nĂ©ficier ? Primo, le culte de sa personnalitĂ© a Ă©tĂ© amplifiĂ© par son successeur, Staline, autant pour s'associer Ă  son image et se prĂ©senter comme son digne hĂ©ritier que pour stigmatiser des rivaux tels que Trotski, dĂ©peint en traĂźtre du lĂ©ninisme. Secundo, la "dĂ©stalinisation" n'est jamais allĂ©e jusqu'Ă  une "dĂ©-lĂ©ninisation". "A la mort de Staline, les dirigeants soviĂ©tiques avaient besoin de redonner une lĂ©gitimitĂ© au rĂ©gime et se sont rabattus sur LĂ©nine, parĂ© de toutes les vertus, explique StĂ©phane Courtois, directeur de recherche au CNRS et auteur de LĂ©nine, l'inventeur du totalitarisme Perrin, 2017. Le pouvoir tsariste a Ă©tĂ© discrĂ©ditĂ© Ă  un tel point que c'est encore aujourd'hui la seule figure qui reste." Le corps embaumĂ© de LĂ©nine dans son mausolĂ©e, Ă  Moscou, le 28 octobre Ilitch Oulianov naĂźt dans un foyer aisĂ© le 10 avril 1870 Ă  Simbirsk aujourd'hui Oulianovsk, une ville tranquille des bords de la Volga, Ă  900 kilomĂštres Ă  l'est de Moscou et 1 500 de la capitale d'alors, Saint-PĂ©tersbourg. Rien ne le prĂ©dispose Ă  anĂ©antir la lignĂ©e des Romanov. Son pĂšre, Ilia, un haut fonctionnaire de l'Education, est bouleversĂ© par l'assassinat en 1881 du tsar Alexandre II, Ă  l'origine de l'abolition du servage et des premiĂšres rĂ©formes libĂ©rales. Une premiĂšre tragĂ©die familiale met un terme Ă  l'enfance heureuse du jeune Volodia, qui est un Ă©lĂšve brillant. Son pĂšre meurt sous ses yeux d'une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale en janvier 1886. Un an plus tard, son frĂšre Alexandre est arrĂȘtĂ© par la police en pleine prĂ©paration, avec d'autres rĂ©volutionnaires, d'un attentat contre le tsar. Cet Ă©tudiant en chimie reconnaĂźt en ĂȘtre l'artificier et revendique le recours au terrorisme lors de son procĂšs. Sa pendaison, Ă  21 ans, constitue un nouveau traumatisme pour Vladimir, dĂ©crit par sa soeur Anna comme "un tempĂ©rament tapageur et capricieux" avec, dĂ©jĂ , un "cĂŽtĂ© destructeur". Il en nourrit une haine profonde contre la famille impĂ©riale, dont il fera assassiner tous les membres, dans le plus grand secret et sans procĂšs, en juillet 1918. L'artisan de la rĂ©volution d'OctobreIl se radicalise politiquement avec la dĂ©couverte des lectures rĂ©volutionnaires de son frĂšre aĂźnĂ©, dont la bibliothĂšque abrite les oeuvres du nihiliste Serge NetchaĂŻev, de l'activiste NikolaĂŻ Tchernychevski et du philosophe allemand Karl Marx. Les Ă©crits et le militantisme du jeune homme lui valent d'ĂȘtre emprisonnĂ© par la police tsariste en 1895, puis condamnĂ© Ă  un exil intĂ©rieur en SibĂ©rie, dans une maison oĂč il peut nĂ©anmoins s'attacher les services d'une domestique. En 1900, quand cette assignation Ă  rĂ©sidence prend fin, il rejoint en Suisse un petit groupe de rĂ©volutionnaires russes rĂ©solus Ă  convertir la classe ouvriĂšre au marxisme. Les dissensions amĂšnent LĂ©nine, un pseudonyme qu'il vient d'adopter, Ă  lancer son mouvement des bolcheviques. LĂ©nine, en octobre 1918, Ă  participe Ă  la rĂ©volution de 1905, mais trop tardivement pour avoir une quelconque influence. D'autant qu'elle est surmontĂ©e par le tsar Nicolas II grĂące Ă  des concessions aux libĂ©raux. RentrĂ© en Suisse, il apprend avec stupĂ©faction le dĂ©clenchement de la rĂ©volution de fĂ©vrier 1917. Sous la pression de la rue, un gouvernement provisoire rĂ©publicain remplace le pouvoir des Romanov. Avec l'aide des autoritĂ©s allemandes, en guerre contre l'armĂ©e russe, LĂ©nine rejoint Petrograd, le 3 avril, via la Finlande. Il profite des difficultĂ©s des nouveaux dirigeants pour accaparer tous les pouvoirs, grĂące au coup de force de sa Garde rouge. C'est la rĂ©volution d'Octobre. Celle-ci se veut internationaliste. Elle doit donc ignorer les frontiĂšres, Ă  commencer par celles qui lĂ©zardent l'ex-empire tsariste. Il salue l'Ă©mergence d'un mouvement national ukrainien - ce que lui reproche aujourd'hui Vladimir Poutine - et se dit partisan "sans rĂ©serve de la libertĂ© totale, illimitĂ©e du peuple ukrainien". Mais c'est pour mieux envoyer l'ArmĂ©e rouge soutenir une RĂ©publique soviĂ©tique d'Ukraine Ă  sa botte et Ă©craser les indĂ©pendantistes. Hors de question, pour lui, de renoncer Ă  un territoire considĂ©rĂ©, dĂ©jĂ , comme un grenier Ă  blĂ© et oĂč se trouve, dans le Donbass, une industrie dont l'importance est cruciale. "C'est un fanatique prĂȘt Ă  tout pour mettre en oeuvre ses idĂ©es"LĂ©nine applique Ă  la lettre le corpus thĂ©orique sur lequel il a travaillĂ© durant son exil. "Son idĂ©ologie est celle de la lutte des classes, oĂč tout ce qui est qualifiĂ© de bourgeois doit ĂȘtre Ă©liminĂ© au profit de tout ce qui est prolĂ©taire, explique StĂ©phane Courtois. Tant qu'un parti-Etat n'a pas rĂ©alisĂ© un monde socialiste parfait, il doit exterminer ses ennemis par une guerre civile permanente." Ces principes seront la matrice commune de dirigeants comme Fidel Castro, Mao ou Pol Pot, dont le fanatisme aboutit au gĂ©nocide d'un quart de la population cambodgienne. LĂ©nine et Staline, en commonsPersuadĂ© d'ĂȘtre le mieux Ă  mĂȘme de mener le peuple Ă  son bonheur, LĂ©nine stoppe toutes les avancĂ©es dĂ©mocratiques de fĂ©vrier 1917 libertĂ© de la presse, pluralitĂ© politique. Pour rĂ©duire Ă  nĂ©ant la moindre contestation, il instaure une terreur de masse sous la forme d'une oppression systĂ©matique. Il abolit la propriĂ©tĂ© privĂ©e et crĂ©e en dĂ©cembre 1917 la Tcheka ancĂȘtre du KGB, police politique chargĂ©e de lutter contre des "ennemis du peuple". Ceux-ci sont exĂ©cutĂ©s de façon sommaire, quand ils ne sont pas envoyĂ©s dans des camps oĂč l'on tue les dĂ©tenus Ă  la tĂąche, prĂ©lude du Goulag instituĂ© en 1930 par Staline. Ce dernier n'a d'ailleurs rien inventĂ© ordonnĂ© par LĂ©nine, le procĂšs politique des socialistes-rĂ©volutionnaires, rivaux des bolcheviques, en 1922, prĂ©figure ceux de Moscou, symbole des grandes purges staliniennes. La mĂȘme annĂ©e, LĂ©nine se rĂ©jouit de la famine "Avec tous ces gens affamĂ©s qui se nourrissent de chair humaine, avec les routes jonchĂ©es de centaines de milliers de cadavres, c'est maintenant [...] que nous pouvons confisquer les biens des Ă©glises", Ă©crit-il. La faim comme arme politique sera rĂ©utilisĂ©e une dĂ©cennie plus tard par son successeur pour mettre au pas la paysannerie ukrainienne. "LĂ©nine est le fondateur d'un totalitarisme dont Staline est le continuateur, insiste StĂ©phane Courtois. C'est un fanatique prĂȘt Ă  tout, mĂȘme Ă  tuer massivement, pour mettre en oeuvre ses idĂ©es." La tĂąche l'Ă©puise et des attaques cĂ©rĂ©brales le mettent sur la touche dĂšs la fin de l'annĂ©e 1922. A sa mort, le 21 janvier 1924, le pays est exsangue la guerre des Rouges contre les "Blancs" a fait 2 millions de tuĂ©s, un mĂȘme nombre de morts du typhus et deux fois plus de la faim. Mais les bolcheviques ont triomphĂ© de leurs ennemis. Le mythe LĂ©nine n'en est qu'Ă  ses dĂ©buts. ___________________________________LĂ©nine en 7 dates1870 Naissance de Vladimir Ilitch Oulianov, Ă  Simbirsk, ville des bords de la Volga, rebaptisĂ©e, Ă  sa mort, Oulianovsk. 1887 Arrestation et exĂ©cution du frĂšre aĂźnĂ© du jeune Vladimir, Alexandre, pour sa participation Ă  un complot en vue d'assassiner le tsar. 1900 AprĂšs trois annĂ©es d'assignation Ă  rĂ©sidence en SibĂ©rie, il s'exile en Suisse, oĂč il rejoint d'autres rĂ©volutionnaires russes. 1905 PremiĂšre rĂ©volution russe du XXe siĂšcle. Le tsar Nicolas II procĂšde Ă  une timide libĂ©ralisation, mais conserve une grande partie du pouvoir politique. 1914 DĂ©but de la PremiĂšre Guerre mondiale, la Russie, alliĂ©e de la France et du Royaume-Uni, fait la guerre Ă  l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. 1917 RĂ©volution de fĂ©vrier fin du pouvoir tsariste au profit d'un gouvernement provisoire. RĂ©volution d'Octobre LĂ©nine balaye toute opposition et fonde l'URSS. 1924 DĂ©cĂšs de LĂ©nine, aprĂšs une annĂ©e loin du pouvoir, diminuĂ© par la maladie. Staline lui succĂšde Ă  la tĂȘte de l'URSS. ClĂ©ment Daniez Les plus lus OpinionsEditoAnne RosencherChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tiqueChroniqueAbnousse Shalmani En amĂ©nageant le territoire, l'homme modifie son environnement naturel il dĂ©truit parfois des milieux de vie. Cependant, il prend peu Ă  peu conscience des dangers qu'il fait courir Ă  la planĂšte et commence Ă  restaurer des milieux qu'il a transformĂ©s. Comment l'homme a-t-il modifiĂ© et altĂ©rĂ© son environnement ? Quels moyens met-il en Ɠuvre pour prĂ©server l'Ă©quilibre naturel et Ă©viter de polluer ?I. Des modifications de l'environnement‱ Du fait de l'augmentation de la population des villes, on doit construire de nouvelles habitations, de nouvelles voies de communication des routes et des autoroutes, des voies ferrĂ©es pour la circulation des TGV. Les travaux de terrassements occasionnĂ©s par la construction de ces liaisons entre villes importantes sont impressionnants, les volumes de roches dĂ©placĂ©es sont considĂ©rables. La topographie des terrains change des millions de tonnes de mĂštres cubes de matĂ©riaux sont extraits, transportĂ©s puis dĂ©posĂ©s dans d'autres lieux. Les paysages sont donc totalement transformĂ©s.‱ Pour faire ces travaux, on exploite des carriĂšres dans lesquelles on prĂ©lĂšve des matĂ©riaux comme des granulats sables, graviers et cailloux qui servent Ă  la fabrication du bĂ©ton. Actuellement, grĂące Ă  des moyens d'extraction trĂšs performants, on peut creuser rapidement une montagne. La lĂ©gislation impose cependant la restauration du paysage initial aprĂšs l'exploitation d'une carriĂšre.‱ Enfin, la dĂ©forestation et la disparition des paysages inondĂ©s par des barrages participent grandement aux modifications de l' Des actions nĂ©fastes1. Le rejet des dĂ©chets‱ L'augmentation des dĂ©chets domestiques ou industriels rejetĂ©s par l'homme modifie les milieux et les rend parfois impropres Ă  la vie. La diversitĂ© des espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales s'en trouve diminuĂ©e.‱ La France produit chaque annĂ©e 580 millions de tonnes de dĂ©chets. Les dĂ©chets de l'industrie sont rejetĂ©s, la plupart du temps, dans l'eau des riviĂšres et des fleuves. On assiste Ă©galement Ă  des retombĂ©es de polluants par voie atmosphĂ©rique pluies acides. Les polluants les plus dangereux sont les mĂ©taux lourds comme le mercure, le plomb, etc. Les eaux peuvent ĂȘtre limpides et, malgrĂ© tout, polluĂ©es par ces mĂ©taux lourds. Ainsi, Ă  Minamata au Japon, des centaines de personnes sont mortes parce qu'elles avaient consommĂ© des poissons pĂȘchĂ©s dans des eaux polluĂ©es par du mercure rejetĂ© par une usine chimique.‱ Certains ĂȘtres vivants sont exigeants et ne vivent que dans une eau trĂšs pure larves de perles, de phryganes. Lorsque les eaux sont moins pures, ces espĂšces disparaissent au profit d'espĂšces moins exigeantes sur la qualitĂ© de l'eau vers tubifex, larves d'Ă©ristale. La pollution des cours d'eau entraĂźne une modification de leur faune et de leur Les marĂ©es noires Les marĂ©es noires, dues Ă  des accidents de pĂ©troliers l'Erika en 1999, reprĂ©sentent Ă©galement de vĂ©ritables catastrophes Ă©cologiques. Les oiseaux, par exemple, sont trĂšs touchĂ©s par ces marĂ©es noires. Leurs plumes, collĂ©es par les huiles noires, ne leur permettent plus de s'envoler ils sont condamnĂ©s Ă  mourir. Sur les cĂŽtes touchĂ©es par ces dĂ©sastres, la faune et la flore sont dĂ©truites. Il faut ensuite beaucoup de temps et de travail pour permettre Ă  ce milieu de retrouver son aspect et son peuplement La pĂȘche intensive‱ En raison de l'explosion dĂ©mographique des annĂ©es cinquante, les besoins en nourriture animale ont augmentĂ©. On a, par exemple, dĂ©veloppĂ© la pĂȘche et puisĂ© sans contrĂŽle dans les rĂ©serves de poissons jusque dans les annĂ©es soixante-dix.‱ Si les pĂȘches sont parfois rĂ©glementĂ©es, les techniques et les engins de pĂȘche actuels restent extrĂȘmement performants. Les satellites aident les pĂȘcheurs Ă  se diriger vers les eaux les plus poissonneuses. Sur les bateaux, les bancs de poissons sont repĂ©rĂ©s Ă  l'aide de sonars. Les chalutiers possĂšdent des filets de plus en plus grands, ce qui permet des pĂȘches trĂšs importantes, parfois dĂ©vastatrices pour le milieu marin. L'homme est donc responsable de la diminution importante du nombre des individus des diffĂ©rentes L'introduction d'une espĂšce dĂ©vastatrice Il arrive Ă©galement que l'homme soit Ă  l'origine de la prolifĂ©ration d'une espĂšce vĂ©gĂ©tale. C'est le cas de la Caulerpa taxifolia, une algue rejetĂ©e d'un aquarium dans la mer MĂ©diterranĂ©e. Elle a Ă©tĂ© dĂ©couverte tout d'abord au large de Monaco, mais on a pu constater son extension trĂšs rapide. Elle semble trouver dans ce milieu des conditions physiques qui lui conviennent. Elle n'a pas de prĂ©dateur efficace et, par consĂ©quent, continue Ă  se dĂ©velopper. Elle dĂ©truit les herbiers de posidonies qui sont de vastes prairies sous-marines, refuge de nombreux animaux ; ceux-ci disparaissent en mĂȘme temps que les Des actions favorables1. La crĂ©ation de stations d'Ă©puration‱ Conscient des dĂ©gĂąts causĂ©s par le rejet de ses dĂ©chets dans la nature, l'homme construit des stations d'Ă©puration qui permettent de traiter les eaux usĂ©es aprĂšs leur utilisation.‱ Les eaux usĂ©es sont, en premier lieu, dĂ©barrassĂ©es des dĂ©chets solides par dĂ©grillage matiĂšres les plus grosses, par dessablage matiĂšres les plus lourdes et par dĂ©graissage matiĂšres les plus lĂ©gĂšres. L'Ă©limination de la pollution organique dissoute dans l'eau peut, par ailleurs, s'effectuer grĂące Ă  des bactĂ©ries qui digĂšrent les matiĂšres polluantes et les transforment en boues. Un dĂ©canteur recueille les boues qui sont recyclĂ©es. On peut ainsi restituer une eau Ă©purĂ©e Ă  la Le recyclage des dĂ©chets solides‱ La loi rĂ©glemente le rejet des dĂ©chets nocifs pour l'environnement le sol, l'air, l'eau, la faune et la flore. Les dĂ©chets triĂ©s sont donc valorisĂ©s ou traitĂ©s dans des centres adaptĂ©s.‱ La valorisation des dĂ©chets par recyclage permet de rĂ©aliser des Ă©conomies de matiĂšres premiĂšres et de contribuer Ă  la sauvegarde de l'environnement. Ainsi, les batteries des voitures fournissent prĂšs de la moitiĂ© du plomb recyclĂ©. Les rĂ©sidus agricoles qui proviennent de l'Ă©lagage des arbres, de l'entretien des pelouses des terrains de sport reprĂ©sentent un volume trĂšs important. Ces rĂ©sidus sont broyĂ©s, transformĂ©s en compost et utilisĂ©s pour fertiliser le sol des La crĂ©ation de rĂ©serves naturelles‱ Les forĂȘts françaises ont subi d'importantes modifications dues Ă  l'action de l'homme. C'est pourquoi ont Ă©tĂ© créées des rĂ©serves naturelles. Ces territoires dĂ©limitĂ©s sont rĂ©glementĂ©s en vue de la sauvegarde de l'ensemble des espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales qui y vivent. La chasse y est, bien sĂ»r, interdite.‱ L'une d'entre elles, la rĂ©serve naturelle de la Massane, situĂ©e dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, est devenue une rĂ©serve intĂ©grale depuis 1955. Elle est donc restĂ©e inexploitĂ©e par l'homme depuis suffisamment longtemps pour avoir retrouvĂ© un Ă©quilibre naturel. La dĂ©composition des arbres laissĂ©s sur place entraĂźne, par exemple, le dĂ©veloppement d'une population exceptionnelle d'insectes. La hĂȘtraie d'altitude faible 600 m au lieu de 900 m est un vestige de la fin de l'Ă©poque glaciaire ; on a donc jugĂ© qu'il Ă©tait trĂšs important de la prĂ©server, de sauvegarder les espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales qui y vivent.

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